Journée bien remplie
0h30 je rentre au camping, enfin ! Après la préparation des tracts et de mon panneau de gréviste (!), et avoir déposé ma lettre pour le maire, je me suis dirigé vers le quartier de Mimizan Plage pour retrouver quelques amis militants de Bordeaux et de Bayonne, que je remercie de s'être déplacés, notamment pour la venue de Valls. Comme prévu, sa directrice de cabinet nous a reçus, pendant une demi-heure, on lui a affirmé notre exaspération d'être dorénavant éloignés des arènes pendant les manifestations, et aussi d'être secoués et gazés par les forces de l'ordre alors que nous sommes toujours non-violents. Elle a tout noté, je lui ai donnée une lettre pour Valls expliquant les raisons de ma grève de la faim. Mais je doute des retombées venant de son patron, qui est, comme je lui ai dit, non pas le dernier des mohicans mais le dernier des catalans à apprécier la corrida, étant donné l'abolition de cette barbarie en catalogne espagnole où il est né.
Il y avait ribambelle de journalistes pour lui lors de sa visite à Mimizan, je suis allé présenter à plusieurs d'entre-eux mon action, mais rien, je sens que c'est vérouillé, il n'était pas question que je ternisse le dernier des catalans afiocs (sur recommendation de sa part ?...). On l'a attendu longtemps mais le courageux a fuit par une sortie de service. J'aurais bien aimé l'interpeller gentiment !
Ensuite nous sommes allés tracter en front de mer, beaucoup de touristes ont accueilli chaleureusement nos informations sur la corrida, notamment sur le "festival taurin" du soir. Festival de courses landaises et de folklore des Landes avec également 6 taureaux mis à mort, c'est -à-dire une corrida que les organisateurs ne présentent pas de la sorte, afin de ne pas effrayer les estivants pour mieux les attirer. On a pu voir le jeune retraité matador Lescarret distribuer ses propres tracts où l'on était, "c'est la guerre !" nous a-t-il lancés. Ce gringalet de 50 kilos tout mouillés n'était pas fier quand un militant s'est mis à le suivre à la trace pour distribuer nos tracts anticorrida à tous les gens qui prenaient l'un des siens, l'ex-tueur de taureaux s'est alors vite barré, la scène était très drôle !
Tromper les gens sur la composition de leur festival taurin a été un cuisant échec. Aux dires des échassiers landais participant à cette soirée, et qui sont venus vers nous lorsqu'on est allé faire une haie de déshonneur aux spectateurs, il n'y avait même pas 200 personnes dans les gradins, et ce, malgré une énorme pub des organisateurs. Ces sympathiques landais montés sur leurs échasses et tous dégoûtés par la corrida, voulaient rentrer dans les arènes avec nos panneaux mais les gendarmes ont refusé ! Plusieurs touristes spectateurs sortis bien avant la fin, nous ont témoignés avoir été écoeurés par une telle "boucherie" et choqués de voir maintes tentatives manquées d'un torero pour tuer à coups d'épées un pauvre taureau, provoquant alors les pleurs de plusieurs jeunes enfants forcés par leurs parents inconscients d'assister à un tel spectacle... Mais comment peut-on amener des gosses assister à "ça" ?...
Sinon, au cours et après cette rude journée, j'en ai presque oublié ma grève de la faim, elle se passe bien. Merci les amis pour vos très nombreux messages d'encouragement. A demain, j'espère rentrer moins tard
au camping ! Je vais dormir !